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Branche de marronnier, Madeleine Lemaire.
drait lui donner la corde pour le pendre » (JS, p. 214). Cette discussion, à
Dieppe, sur fond du bruit de la corne du steamer signalant le départ pour
New Haven, révèle l’intensité de la tension parentale quant au choix de
carrière de leur fils.
Dieppe fixera l’horizon littéraire de Proust car c’est dans cette ville du
littoral que prendra forme le projet de son premier livre – Les Plaisirs et
les Jours – illustré par Madeleine Lemaire avec des partitions de Reynaldo
Hahn. C’est pendant leur séjour ensemble qu’il signa « Sous-Bois », dans
la section du volume au titre évocateur de « Regrets, rêveries couleur du
temps ». Dieppe restera pour Proust un lieu de nostalgie : aussitôt parti,
il en arrive même à regretter de ne plus y être tant la « douceur de la mer
d’octobre et de la forêt d’Arques doivent être exquises » (Corr. I, p. 432).

La rue où Proust séjourna, chez Madeleine Lemaire, et à gauche le
casino mauresque qui figure dans le tableau de Jacques-Émile Blanche.
page ci-contre : Portrait de Suzanne Lemaire, dite Suzette, Jacques-Émile Blanche, 1889.