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voisins se recevaient les uns les autres . Renoir, qui logeait à Wargemont
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chez les Bérard rendait visite au docteur Blanche et Robert de Mon-
tesquiou en villégiature à la Case chez les Greffuhle à son fils, Jacques-
Émile ! « Le dévergondage de ce Bas Fort Blanc, devenu quartier habité
d’une façon assez spéciale, en notre Dieppe cosmopolite, fut le contre-
pied de ce qu’avait été mon enfance provinciale... Marcel Proust, vos
antennes invisibles captaient nos messages aériens ! vos jeunes filles en
fleurs, Marcel, leurs sœurs étaient ici, leurs sœurs étaient ici, et l’authen-
tique Charles Swann, l’authentique Charlus, beaucoup de Guermantes,
des Norpois, des Bloch : tous les caractères de votre À la recherche du temps
perdu » écrira Blanche .
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8 Jacques-Émile Blanche, Les Cahiers verts, manuscrit inédit au musée de Rouen.
9 Jacques-Émile Blanche, Dieppe, Éditions Bertout, Luneray 1992, p. 66-67.

Vue de Dieppe prise du château, Jacques-Émile Blanche, vers 1900-1910.

colombages au Bas Fort Blanc, bastion désaffecté de la citadelle transfor-
mé en lotissement de luxe au pied du vieux château, protégé du vent par
la falaise : dans un luxe moderne jusqu’ici inconnu à Dieppe, la rangée
de nouvelles villas y était éclairée tous les soirs au gaz, et se voyait très
distinctement du « nouveau » Casino de style mauresque. Face à la mer,
le docteur Blanche fit aménager un atelier pour son fils Jacques, artiste
aspirant, d’où il pouvait voir passer les bateaux de pêche comme s’il était
dans une cabine de bateau . Les Blanche étant signalés dans la région,
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les visiteurs s’annonçaient en masse : « Alexandre Dumas, en vareuse,
Porto Riche... Carpeaux, Antoine Vollon Paul Bérard, Charles Ephrussi,
Édouard de Beaumont, Gabriel Fauré, parfois Claude Monet, etc. » et les
Rue animée à Dieppe, Jacques-Émile Blanche.

7 Bibliothèque de l’Institut de France, “fonds Blanche”, MS 7035.