Page 7 - Brochure Reynaldo Hahn
P. 7
7
À son ami proche le pianiste Édouard Risler, Hahn écrit : « Marcel
Proust, qui est ici, est une âme de poète et un cœur d’or : il sent la
musique comme une harpe éolienne vibre aux vents ! ». Quant à Proust,
il introduit son récent bien-aimé dans sa Mélomanie de Bouvard et
Pécuchet, où Reynaldo Hahn fait l’objet des « plus vifs débats » entre les
deux protagonistes, l’inscrivant ainsi élogieusement, alors qu’il est encore
débutant, à la suite de Wagner, Gounod, Verdi, Beethoven, Saint-Saëns
et Massenet, mais aussi du marginal Erik Satie, que Hahn regardait
comme un mystificateur et qui est utilisé dans ce texte comme repoussoir.
« Réveillon. Vent, pluie. Discussion avec Proust. Triste – . »,
annotation de Reynaldo Hahn sur le manuscrit autographe de
L’Île du rêve, f. 391 (au bas, au centre).