L’EXPOSITION DU CENTENAIRE Drouant, 10 décembre 1919 :
Marcel Proust reçoit le 17e prix Goncourt pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs, deuxième volet d’À la recherche du temps perdu. Cette décision fait date : une nouvelle ère littéraire s'ouvre avec la consécration d'un roman sans égal, où se joue notre rapport au temps, à la réalité, à la subjectivité et aux êtres aimés.
Les jours qui suivent sont marqués par un mouvement de contestation dans la presse hexagonale. Ce qui fera dire à Jacques Rivière, ami de l’écrivain et directeur de La NRF, témoin de cette « petite émeute » de papier : « Seuls les chefs d’œuvre ont le privilège de se concilier du premier coup un chœur aussi consonant d’ennemis. Les sots jamais ne se mettent en révolution sans qu’il leur ait été fait quelque positive et vraiment cruelle injure. »
Retour à la Galerie Gallimard sur l'histoire de ce prix, à partir des archives des Éditions Gallimard, de la Maison de Tante-Léonie (IlliersCombray), du prix Goncourt (Nancy), de la Bibliothèque nationale de France, et de la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, avec la présentation d'une soixantaine de documents exceptionnels dont certains ont été exposés dans le cadre du Printemps proustien dans la Maison de Tante-Léonie à Illiers-Combray: lettres, épreuves d’imprimerie, manuscrits et « placards » originaux, dessins et photographies.
À voir en particulier le carnet de notes personnel de Marcel Proust Moi prix Goncourt (vers 1920-1921) et pour la première fois exposés, deux dessins de Paul Morand prêtés par la Bibliothèque nationale de France : Marcel Proust au Ritz (vers 1917) et Marcel Proust sur son lit de mort (novembre 1922).
« Vous ne connaissez rien au testament des Frères Goncourt. Moi, je le connais. La clause ne précise pas qu’ils ont laissé le prix à un jeune homme. Non, il s’agit d’un jeune talent. Ce qui est exactement le cas de M. Proust ; car, je vous le dis, c’est un écrivain qui devance son époque de plus de cent ans. » Léon Daudet chez Drouant, 10 décembre 1919
La Galerie Gallimard expose également un siège original (Saint- Loup, chaise-escabeau, 2018) crée par le designer Anthony Guerrée dans le cadre du projet « Les assises du temps perdu » (édition Collection particulière).
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